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Destination Africa 2022

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Six entreprises tunisiennes participent au salon du textile ”Destination Africa” qui se tient les 19 et 20 novembre 2022 au Caire. Cette participation a été initiée dans le cadre du projet GTEX-MENATEX et vise à prospecter de nouvelles opportunités de coopération tant au niveau du sourcing que  de l’accès à de nouveaux marchés.


 


Un stand institutionnel a été animé par les représentants des différentes institutions à charge d’encadrement et de promotion du secteur textile-habillement dont le CEPEX et a permis d’accueillir un bon nombre de visiteurs en quête d’informations et portant un intérêt pour la coopération avec les entreprises tunisiennes.


 


Monsieur l’Ambassadeur de Tunisie au Caire a rendu visite au pavillon tunisien en  accueillant le Ministre Egyptien de l’Environnement des Affaires du Secteur Privé lors de le l’inauguration du salon et s’est  entretenu avec tous les participants tunisiens tout en les encourageant à poursuivre leurs efforts de prospection et de promotion de leurs produits au niveau régional et international.


 


Outre les six entreprises privées, la délégation tunisienne est composée des représentants du Ministère du Commerce et de Développement des Exportations, du Ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, du CEPEX, du  CETTEX, de la FTTH et du MFCPOLE et a pris part à  une série de réunions avec les responsables du Centre de Commerce international (CCI) dans le cadre de la préparation d’une proposition d’un nouveau programme de soutien au profit du secteur du textile-habillement.

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Echanges commerciaux : La Tunisie, victime collatérale de l’inflation en Europe? 

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Les pays de la région de l’Afrique du Nord dont la Tunisie risquent de se heurter à un ralentissement de leurs échanges commerciaux, notamment avec les pays européens, en raison du contexte inflationniste international marqué par la guerre en Ukraine, estime Melanie Laloum, économiste en chef à la Chambre de commerce internationale (ICC Paris).

“Une remontée très rapide des taux directeurs opérée par les Banques centrales européennes pourrait déclencher des dépréciations monétaires dans les pays de cette région, en particulier la Tunisie, le Maroc et l’Egypte”, a-t-elle souligné lors de la 2e édition des tables rondes ” Africa Bussiness Talks ” organisées jeudi 15 décembre 2022 par le Conseil Bancaire et Financier (CBF – Tunisie), en partenariat avec l’ICC Paris.

Participant en ligne à cette rencontre portant sur la thématique “Quels outils pour accélérer le développement économique en Afrique : Le financement du commerce africain – le modèle tunisien”, l’experte a fait savoir que ce resserrement monétaire effectué par les pays européens, qui restent vulnérables aux pénuries de gaz et aux augmentations des prix des produits énergétiques provoquées par la guerre, va encore exacerber l’inflation et le fardeau de la dette dans la région de l’Afrique du Nord.

Selon elle, ce resserrement va également provoquer une fuite des capitaux qui peut être assez “rapide” et “violente”, entraînant ainsi des dépréciations monétaires pour l’ensemble des pays de la région qui demeurent “très dépendants” de leurs partenaires commerciaux européens.

“La guerre en Ukraine a chamboulé la reprise économique en Afrique du nord, surtout en Tunisie et en Lybie qui n’ont pas encore réussi à retrouver leur niveau de PIB d’avant la pandémie de Covid-19”, a déclaré l’experte. Et d’ajouter que les pays importateurs comme la Tunisie, laquelle importe plus de 40% de son céréale de l’Ukraine et de la Russie, ont beaucoup souffert de cette guerre qui impacté leur capacité d’importation et leurs réserves de change.

Face à ce contexte, a-t-elle dit, les entreprises de la région vont devoir évoluer dans un environnement “très incertain” et “volatile” et rencontreront de difficultés à accéder à un financement domestique et extérieur.

La ZLECAf: une solution pour accélérer le développement économique de l’Afrique

Les panelistes participant à cette rencontre ont plaidé en faveur de la mise en œuvre de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui est de nature à accélérer le développement économique du continent africain.

En effet, la ZLECAf pourrait stimuler le commerce intra-africain jusqu’à 33% et réduire le déficit commercial du continent de 51%, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Pour Fakhri Bouzaien, représentant du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, les échanges intra-africains sont les plus faibles au monde dans la mesure où ils sont estimés entre 15% et 18%.

Il a, par ailleurs, souligné que la Tunisie dont le premier partenaire commercial est l’Europe, œuvre actuellement à développer ses échanges avec les pays africains, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne.

D’après lui, les échanges commerciaux entre la Tunisie et cette région du monde représentent moins de 3% du volume global des exportations tunisiennes, ajoutant que l’objectif est de porter ce chiffre à 5% d’ici 2025.

Il a, dans le même contexte, fait remarqué que cinq secteurs prioritaires ont été identifiés en matière d’exportation en Afrique, et ce dans le cadre de l’accord de la ZLECAf.

Il s’agit des secteurs du textile et habillement, des composantes automobiles, des produits pharmaceutiques et des TIC, a-t-il indiqué, précisant que les secteurs mentionnés jouissent d’un véritable potentiel d’exportation. Et de rappeler que la Tunisie a été sélectionnée parmi les huit premiers pays africains qui se lanceront dans les mise en œuvre de l’accord de la ZLECAf, ratifié en juillet 2020.

Le solde de la balance commerciale, déficitaire de 23,3 milliards de dinars (INS)

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Le solde de la balance commerciale est déficitaire de 23,281 milliards de dinars durant les 11 mois de l’année 2022, contre un déficit de 14,654 milliards de dinars pour la même période de 2021 (+58,8%), selon l’Institut national de la statistique (INS), dans sa publication mensuelle sur le “Commerce extérieur aux prix courants – novembre 2022”.

Le taux de couverture a ainsi perdu 5,1 points par rapport à la même période de l’année 2021, pour s’établir à 69,1%.

L’INS souligne donc que les échanges commerciaux enregistrent durant cette période une croissance à un rythme plus soutenu à l’import qu’à l’export.

Le déficit provient principalement du déficit enregistré avec certains pays, tels que la Chine (-7,941 milliards de dinars), la Turquie (-3, 692 milliards de dinars), l’Algérie (-3,265 milliards de dinars), la Russie (-2,571 milliards de dinars), l’Italie (-2,249 milliards de dinars) et l’Espagne (-735,1 millions de dinars).

D’autre part, les résultats montrent que le déficit de la balance commerciale hors énergie se réduit à -14,086 milliards de dinars, et que le déficit de la balance énergétique s’établit à -9,196 milliards de dinars (39,5% du déficit total) contre 4,518 milliards de dinars durant les onze mois de l’année 2021.

Progression des importations de 33% et des exportations de 24%

Les importations nationales ont évolué plus rapidement que les exportations, bondissant de 33% pour s’établir à 75,446 milliards de dinars, contre 21,7% durant les onze mois de l’année 2021 (56,723 milliards de dinars). Cette hausse résulte de la progression des importations des produits énergétiques (+87), des matières premières et demi-produits (+35,8%), des biens d’équipement (+12,5%), ainsi que des biens de consommation (+14%).

Pour ce qui est des importations de l’UE (44,2% du total des importations), elles ont crû de 22,3%, à 33,332 milliards de dinars. Elles ont augmenté de 16,6% de la France, de 44,2% de l’Italie et de 8% d’Allemagne.

Par contre, l’augmentation des exportations n’a été que de 24%, à 52,165 milliards de dinars, contre 20,4% durant les onze mois de l’année 2021 (42,070 milliards de dinars).

Elle concerne les exportations du secteur de l’énergie, avec une hausse de 59,1%, des mines, phosphates et dérivés (+50,4%), des industries agro-alimentaires (35,3%), du textile, habillement et cuir (21,4%) et de celles mécaniques et électriques de (14,6%).

Les exportations tunisiennes vers l’Union européenne (UE) qui représentent 67,6% du total des exportations, ont augmenté de 19%. Cette évolution est expliquée par la hausse des exportations vers plusieurs partenaires européens, tels que la France (+15,7%), l’Italie (+12,1%), l’Allemagne (+25,2%), l’Espagne (+38,7%), la Belgique (+20,7%) et la Grèce (+17,6%).

Pour les pays arabes, les exportations ont progressé vers l’Algérie (+49,8%) et la Libye (+39,6%).

A noter que le solde de la balance commerciale des biens a enregistré un excédent principalement, avec la France (4,055 milliards de dinars), l’Allemagne (2,729 milliards de dinars) et la Libye (1,688 milliard de dinars).

Pour rappel, la “cartographie des dépendances stratégique de la Tunisie”, une étude réalisée par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) a montré que les importations de 361 produits sensibles sont concentrées sur un nombre réduit de pays, elles représentent 24,3% de la valeur totale des importations de la Tunisie (chiffres 2021).

Les importations de la Tunisie sont fortement concentrées sur 5 pays représentant en moyenne plus de 50% des biens importés, à savoir la Chine, la France, l’Italie, la Turquie et l’Espagne.

Parmi ces produits, figurent 26 produits critiques en l’occurrence ceux de l’industrie pétrochimique ( gaz naturel, polypropylène) et du secteur du transport.

MACMAP_Export Potential Map

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MACMAP


Cet outil permet d’appréhender les Conditions d’accès au marché, d’Identifiez les tarifs douaniers, les contingents tarifaires, les recours commerciaux, les exigences réglementaires et les régimes préférentiels applicables à votre produit ainsi que les mesures correctives.


 


 


 


 


Export Potential Map


 


Cet outil permet d’identifier :


  • les produits, marchés et pays exportateurs présentant un potentiel encore non exploité

  • les opportunités de diversification pour les exportations

  • les marchés et secteurs d’intérêts….


Ce nouveau service est le résultat de la coopération entre le projet PEMA et le Centre de Promotion des exportations (CEPEX)   implémenté par la GIZ, sous le mandat du Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ) et  le Ministère du Commerce et du Développement des Exportations.

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Tunisia Export – Cepex : Centre de Promotion des Exportations de la Tunisie

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Londres, 19 /10/2022 : La Tunisie participe pour la première fois au PCIAW® SUMMIT & AWARDS 2022 qui se tient à Londres, le 18 et 19 octobre courant. Cet évènement s’impose comme le plus important rassemblement des industriels et marques de workwear au Royaume uni.


 


Sous la houlette du Cepex et en collaboration avec l’Ambassade de Tunisie à Londres, une délégation composée de cinq industriels tunisiens ayant fait le déplacement à Londres pour exposer leur savoir-faire en la matière et nouer des partenariats avec les donneurs d’ordre et acheteurs internationaux particulièrement britanniques.


 


Grâce à cette participation, la Tunisie ambitionne de s’arrimer dans le concept du nearshoring avec le Royaume-Uni quant à la confection d’articles Workwear.


 


Cette volonté se traduit par la présence en force des industriels tunisiens à cet évènement. En effet, ils ont constitué le tiers du nombre total d’exposants, à savoir cinq sur quinze (des entreprises britanniques et l’Association portugaise des industries de l’habillement).


 


Force est de signaler que cet évènement est organisé par le Professional Clothing Industry Association Worldwide (PCIAW), qui est le premier et l’unique organisme professionnel à l’échelle mondiale dédié spécifiquement à l’industrie de l’habillement professionnel et équipements de protection individuelle. Son champ d’intervention s’étend à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement c’est-à-dire de la filière de la fibre jusqu’à l’acheteur final. Sa mission essentielle consiste au réseautage et à la mise en relation entre les différents maillons de la chaine de la filière Workwear.


 


En plus de la composante exposition, le programme de l’évènement a compris un séminaire qui fut animé par d’éminents experts mondiaux du secteur. Plusieurs thèmes furent évoqués parmi lesquels on cite la durabilité dans l’industrie du vêtement, l’innovation et le recyclage dans le textile, la transformation de la chaîne d’approvisionnement pour mettre en place les fondamentaux d’une économie circulaire durable en boucle fermée, etc.


Une présentation sur les opportunités d’investissement en Tunisie a été tenue par le représentant de l’agence Fipa-Londres à travers laquelle il a mis l’accent sur le climat des affaires en Tunisie et les avantages d’y investir.


Plus de 200 professionnels de la sphère du Workwear ont répondu présent à la première journée en se livrant à des séances de networking et d’échange d’expériences. L’événement sera clôturé par une cérémonie de remise de prix au profit des entreprises innovantes dans le secteur avec une présence considérable de plus 300 invités.


 


Il est à noter que la taille du marché mondial des vêtements de travail est estimée à 16.7 milliards de dollars en 2021. Elle devrait, selon toutes les prévisions, se développer à un taux de croissance annuel de 5,6 % durant la période 2022-2030. Ce marché est éminemment tributaire du dynamisme du secteur industriel, de la construction, de certains services marchands (hôtellerie/restauration, transport), de la santé et des services publics.


 


Tunisie figure en tête d’affiche dans le classement des fournisseurs de l’Union européenne. En effet, elle occupe la 2ème position avec une part de 9% et un chiffre d’affaire à l’export dépassant les 214 millions d’euros.


Force est de constater que la Tunisie compte plus de 200 entreprises œuvrant dans la filière des vêtements de travail parmi lesquelles 84 % sont totalement exportatrices. Le Workwear s’adjuge d’une part de 20% des exportations totales tunisiennes de tout le secteur textile et habillement. La Tunisie exporte exclusivement vers l’Union européenne. Les principaux marchés sont respectivement la France (35%), la Belgique (21%), l’Allemagne (18%), l’Italie (16%) et les Pays-Bas (5%).


 


Le Royaume-Uni quant à lui n’est doté que de 3% des exportations tunisiennes de vêtements de travail ; cependant, il existe encore un potentiel non exploité vers ce marché attractif et dynamique, par ailleurs classé 5ème importateur d’habillement dans le monde avec une part de 5% et d’une valeur dépassant les 20 milliards de dollars en 2021.

INS :Le déficit de la balance commerciale s’est établi à 19240 MD, durant les neuf premiers mois 2022

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Le déficit de la balance commerciale s’est établi à 19240 MD, durant les neuf premiers mois de l’année 2022 contre 11974,3 MD, au cours de la même période de l’année écoulée, selon les données sur le Commerce Extérieur aux prix courants, septembre 2022, publiées, jeudi, par l’Institut National de la Statistique (INS).

Ce déficit est expliqué en grande partie par le déficit enregistré avec certains pays, tels que la Chine (-6643,8 MD), la Turquie (-3019,3 MD), l’Algérie (-2537,3 MD), la Russie (-2037,3 MD), l’Italie (-1728,3 MD) et l’Espagne (- 747,4 MD).

En revanche, le solde de la balance commerciale des biens a enregistré un excédent avec d’autres pays principalement avec la France (3175,5 MD), l’Allemagne (2176,5 MD) et la Libye (1322,2 MD).

Durant les neuf mois de l’année 2022, les échanges commerciaux demeurent sur le même élan. L’aggravation de déficit est expliquée, également, par l’évolution au niveau des exportations 25,8% et des importations 35%.

Le taux de couverture a perdu, ainsi, 5 points par rapport à la même période de l’année 2021 pour s’établir à 68,7%

Par ailleurs, le déficit de la balance commerciale hors énergie s’est réduit à -12197,3 MD et le déficit de la balance énergétique s’établit à -7042,7 MD (36,6% du déficit total) contre 3331,6 MD, durant les neuf mois de l’année 2021.

Hausse des exportations de 25,8%

Selon l’INS, l’augmentation observée au niveau des exportations (+25,8%), durant les neuf mois de l’année 2022, concerne plusieurs secteurs.

En effet, les exportations énergétiques ont augmenté de 84%, celles des mines, phosphates et dérivés de 72,1%, celles des industries agro-alimentaires de 32,1%, celles des textiles, habillement et cuirs de 21,9% et celles des industries mécaniques et électriques de 13,5%.

Les exportations tunisiennes vers l’Union Européenne (66,9% du total des exportations) ont augmenté de 18,7%. Cette évolution est expliquée, d’une part, par la hausse des exportations tunisiennes vers certains partenaires européens, tels que la France (15,3%), l’Italie (15,9%) et l’Allemagne (22,7%).

D’autre part, par la baisse des ventes tunisiennes vers d’autres pays notamment la Hongrie (-6,4%) et le Pays Bas (-1,7%).

Pour les pays arabes, les exportations ont augmenté avec l’Algérie (39,4%) et avec la Libye (45,3%).

Hausse des importations de 35% en raison de la hausse des importations de l’énergie(+100,8%)

L’augmentation des importations de 35% provient de la hausse enregistrée au niveau des importations de l’énergie (+100,8%), des matières premières et demi-produits (+37%), des biens de consommation (+13,4%) et des biens d’équipement (+14,1%).

Les échanges commerciaux des biens avec l’Union Européenne (43,9% du total des importations) ont enregistré une hausse de 21,4% pour s’établir à 27013,1 MD.

Egalement, les importations ont augmenté de 16,9% depuis la France, de 41,4% depuis l’Italie et de 5,8% depuis l’Allemagne.

La Tunisie adhère à l’initiative ” Commerce guidé” visant l’activation de la ZLECAf

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La Tunisie va adhérer à l’initiative ” Commerce guidé ” qui sera lancée le 7 octobre 2022, par le secrétariat de l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf), à l’occasion de la tenue de la 10ème réunion du Conseil des ministres chargés du Commerce de cet accord, les 7 et 8 octobre 2022 au Ghana.

La Tunisie fait partie des 8 premiers pays africains (Egypte, Ghana, Cameroun, Rwanda, Kenya, Tanzanie et l’Ile Maurice) qui se préparent à lancer la ZLECAf, et ce dans le cadre de ladite initiative, rappelle le ministère tunisien du Commerce et du Développement des exportations.

Le secrétariat de la ZLECAf incite les pays africains à concrétiser l’accord de création de cette zone de libre-échange, dont le lancement était prévue auparavant en janvier 2021, en mettant à leur disposition des facilitations spécifiques de logistique, telle que la conclusion d’un accord avec des sociétés de transport et de logistique afin d’assurer l’accompagnement des marchandises qui seront exportées dans le cadre de l’accord de libre-échange sur le marché ghanéen comme expérience pilote.

Concrètement, le secrétariat de la ZLECAf a mis en place 5 critères pour accepter l’adhésion d’un pays à l’initiative ” Commerce guidé ” : l’envoi de l’offre tarifaire des biens temporaires, le choix des entreprises exportatrices et les produits à exporter, la création d’un comité Ad hoc pour assurer le suivi de l’initiative et la coordination avec le comité créé par le secrétariat à cette fin, outre la publication d’un texte juridique relatif à l’offre tarifaire temporaire.

Pour ce faire, la Tunisie vient de déposer l’offre préliminaire auprès du secrétariat de la ZLECAf et a mis en place un comité ad hoc regroupant les représentants des parties prenantes (ministères du Commerce, du Transport et des Affaires étrangères, la BCT, la douane, l’UTICA, la Chambre de commerce et de l’industrie de Tunis…).

La Tunisie a déjà préparé le certificat d’origine qui constitue un élément clé des négociations de l’accord de libre-échange et déterminent pour le pays.

Selon le ministère, ce certificat sert à prouver l’origine des marchandises pour satisfaire les exigences douanières ou commerciales et atteste qu’elles sont originaires de la Tunisie.

Entrée en vigueur depuis le 30 mai 2019, la ZLECAF vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde ayant le potentiel de rassembler plus de 1,2 milliard de personnes avec un PIB de plus de 2 500 milliards de dollars.

La Tunisie a officiellement adhéré, le 22 juillet 2020, à cette zone continentale

Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la mise en œuvre de la ZLECAf pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3% en éliminant les droits de douane à l’importation, et le doubler si les obstacles non tarifaires sont réduits.

La ZLECAf devrait jouer, selon la CEA, un rôle significatif dans le redémarrage des économies africaines, en réduisant la fragmentation des marchés africains et en soutenant, à moyen et long termes, les stratégies nationales de développement, outre le renforcement de la capacité de résilience des pays aux chocs futurs.

Pour la Banque Mondiale, la mise en œuvre de la ZLECAf pourrait, accroître le revenu régional de 7 % (soit 450 milliards de dollars), accélérer l’augmentation de la rémunération des femmes et sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035.

Selon son rapport sur le ZLECAf publié, en 2020, cet accord représente une véritable occasion pour stimuler la croissance, réduire la pauvreté et élargir l’inclusion économique dans cette région.

Les mesures de réduction des freins bureaucratiques et de simplification des procédures douanières au sein de la ZLECAf devraient être à l’origine de la plus importante hausse de revenus, précise le document.

La libéralisation des tarifs douaniers, de même que la réduction des barrières non tarifaires comme les quotas et les règles d’origine, permettraient d’augmenter les revenus de 2,4 %, soit environ 153 milliards de dollars.

Les 292 milliards de dollars restants proviendraient des mesures de facilitation du commerce qui limitent les formalités administratives, abaissent les coûts de mise en conformité pour les sociétés commerciales et facilitent l’intégration des entreprises africaines dans les chaînes logistiques mondiales.

Toujours selon le rapport de la BM, la ZLECAf stimulerait également de manière significative le commerce africain, en particulier les échanges intrarégionaux dans le secteur manufacturier. Les exportations intracontinentales augmenteraient de 81 % et de 19% avec les pays non africains.

En cas de mise en œuvre de l’accord, les prévisions tablent sur une hausse 10,5% des femmes et de 9,9% de ceux des hommes d’ici à 2035. Elle permettrait, également, d’augmenter de 10,3 % le salaire des travailleurs non qualifiés et de 9,8 % de ceux des travailleurs qualifiés.

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