Le déficit de la balance commerciale industrielle s’est allégé de 62,7%, au cours des neuf premiers mois de l’année 2023 s’établissant à 3 137, 5 MD, contre 8 424, 9 MD au cours de la même période de 2022, a rapporté l’APII, dans son Bulletin de conjoncture relatif au mois de septembre 2023, publié mardi.

Cet allègement du déficit résulte d’une évolution des exportations industrielles de 12,7 % contre un repli des importations de 1,3%.

C’est ainsi, que les exportations du secteur industriel se sont élevées à 41570,7 MD grâce essentiellement, à la progression des exportations des industries agroalimentaires (25,6% à 4131 MD), ainsi que les industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre ( 6,4% à 1018,5 MD), mécaniques et électriques (18,3% à 21127,4 MD) et du Textile-Habillement ( 9,2% à 7259,2 MD).

Les exportations du secteur des industries du cuir et de la chaussure ont aussi évolué de 16,5% à 1691 MD, celles des industries diverses de 11,8% à 3243,7 MD.
En revanche les exportations du secteur des industries chimiques ont baissé de 18% à 3099,8 MD.

Pour ce qui est des importations, le secteur industriel a importé pour 44708, 2 MD au cours des neuf premiers mois de l’année 2023, en baisse de 1,3% par rapport à la même période de 2022. Ce repli a concerné notamment, les industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (-5,5% à 677,4 MD) et chimiques (-13% à 6593,3 MD) et du Textile-Habillement (-3,3% à 5422,6 MD).

Toutefois, une augmentation a été constatée pour les importations des secteurs des industries agroalimentaires (8,3% à 3238,9 MD), mécaniques et électriques (1,4% à 23019,9 MD), du cuir et de la chaussure (2,8% à 1042,4 MD) et diverses (0,3% à 4713,7 MD).

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Selon toute vraisemblance, de déficit de la balance commerciale de la Tunisie n’est plus au plus mal comme il avait l’habitude de l’être, ces derniers mois durant, voire pendant des années. Il s’est allégé pour s’établir à -12194,7 MD, à fin août 2023, contre -16913,7 MD durant les huit premiers mois de l’année 2022.

Le taux de couverture a gagné 8,3 points par rapport à la même période de l’année 2022 pour s’établir à 76,9%, selon la note sur le Commerce Extérieur aux prix courants du mois d’août 2023 publiée, mardi, par l’Institut National de la Statistique (INS).

En effet, les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur aux prix courants durant la période indiquée montrent que les exportations ont augmenté de 10,1% contre +24,4% durant la même période en 2022. Elles ont atteint le niveau de 40639,4 MD contre 36910,1 MD durant les huit premiers mois de l’année 2022.

Quant aux importations, elles ont enregistré une baisse de -1,8% contre une hausse de +34,1% durant la même période en 2022. En valeur, les importations ont atteint 52834,1 MD contre 53823,8 MD durant les huit premiers mois l’année 2022.

C’est à la suite de cette évolution caractérisée par des exportations plus dynamiques (+10,1%) et une baisse des  importations (-1,8%) que le déficit commercial a pu être épongé  et que le taux de couverture a gagné donc  8,3 points par rapport à la même période de l’année 2022 pour s’établir à 76,9%.

Le IME en tête comme souvent

L’augmentation observée au niveau des exportations (+10,1%) durant les huit premiers mois de l’année 2023 concerne plusieurs secteurs. En effet, les exportations du secteur des industries agro-alimentaires ont augmenté de 15,7%, celles des textiles, habillement et cuirs de 11,6% et celles des industries mécaniques et électriques de 19,4%. En revanche les exportations du secteur de l’énergie ont baissé de -26,1% et celles des mines, phosphates et dérivés de -16,3%.

S’agissant des importations, le repli observé (-1,8%) est consécutif de la baisse enregistrée au niveau des importations des produits énergétiques (-3,3%) et des matières premières et demi-produits (-5,8%), Tandis que les importations des biens d’équipement et de consommation ont augmenté respectivement de +3,9% et +4%.

Les exportations tunisiennes vers l’union européenne (71% du total des exportations) ont augmenté de 15,2%. Cette évolution est expliquée par la hausse des exportations vers plusieurs partenaires européens, tels que la France (+9,3%), l’Italie (+21%), l’Allemagne (+14,2%), l’Espagne (+33,6%), la Grèce (+21,6%) et les Pays Bas (20,7%).

Vers les pays arabes, les exportations ont augmenté avec l’Algérie (+38%) et avec la Libye (+8,4%). En revanche elles ont baissé avec l’Egypte (-27,4%) et avec le Maroc (-8,4%).

Pour ce qui est des importations à partir de l’Union européenne (43,4% du total des importations), elles ont enregistré une baisse de 7,8% pour s’établir à 22913,7 MD. Elles ont régressé de -4,4% depuis la France, de -14,4% depuis l’Italie et de -14,8% depuis l’Espagne. En revanche, elles ont augmenté de 17,5% depuis l’Allemagne et de 20,8% depuis les Pays-Bas.

Hors union européenne, les importations ont augmenté avec la Russie (+146%), avec l’Ukraine (+67,6%), avec la Suisse (17,8%) et avec le Royaume-Uni (16,4%). En revanche elles ont baissé avec la Turquie (-30,9%), avec la Chine (-5,5%) et avec l’Inde (-3,7%).

Chine, Russie, Algérie, triade du déficit

Le solde de la balance commerciale est déficitaire à -12194,7 MD. Ce déficit provient principalement du déficit enregistré avec certains pays, tels que la Chine (-5532,9 MD), la Russie (-4376,8 MD), l’Algérie (-3012,7 MD), la Turquie (-1980,9 MD), l’Ukraine (-826,4 MD), l’Egypte (-633,8 MD) et la Grèce (-378,2 MD).

En revanche, le solde de la balance commerciale des biens a enregistré un excédent avec d’autres pays, principalement la France (3595,7 MD), l’Allemagne (2014 MD), l’Italie (769,2 MD) et la Libye (1483,9 MD).

Enfin il est  à noter que le déficit de la balance commerciale hors énergie se réduit à -5681,8 MD et que le déficit de la balance énergétique s’établit à -6512,9 MD (53,4% du déficit total) contre -6025 MD durant les huit premiers mois de l’année 2022.

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AM & INS

Avant d’être des chiffres, auxquels on peut faire dire ce qu’on veut au gré des analyses et des orientations des analystes, le commerce extérieur est d’abord de l’argent qui rentre au pays, en totalité ou en partie, gonfler les réserves de l’Etat en devises, et de l’argent qui sort de la BCT et des banques privées pour payer les importations, tant publiques que privées.

–        36 Mds sont entrés, et 46 Mds DT sont sortis en 7 mois

Les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur aux prix courants durant les sept premiers mois de l’année 2023 montrent que les exportations ont atteint le niveau de 36.151,1 MDT contre 32.529,1 MDT durant les sept premiers mois de l’année 2022.

Quant aux importations, elles sont restées quasi-stables avec une légère hausse de +0,3% contre un accroissement, plus important, de +31,5% durant la même période en 2022. En valeur, les importations ont atteint 46.379,4 MDT contre 46.252,6 MDT durant les sept premiers mois l’année 2022.

–        Tirer les bonnes conclusions pour rester positif

À la suite de cette évolution caractérisée par des exportations plus dynamiques (+11,1%) que les importations (+0,3%), le déficit commercial s’est allégé pour s’établir à un niveau de -10.228,3 MDT contre -13.723,5 MDT durant les sept premiers mois de l’année 2022.

La morale chiffrée de l’histoire est qu’en sept mois de l’exercice courant, la Tunisie a engrangé plus de 3,6 Milliards DT supplémentaires en devises par rapport aux 7 mois 2022 par la hausse du montant des exportations. Au même moment, elle avait économisé 126,8 MDT qu’elle devait sortir en devises diverses, grâce à la petite baisse des importations.

L’INS explique la légère augmentation des importations (+0,3%) par la hausse enregistrée au niveau des importations des produits énergétiques de (+0,6%), des biens d’équipement (+6,2%) ainsi que des biens de consommation (+4,6%), tandis que les importations des matières premières et demi-produits ont baissé de (-3,7%). Le taux de couverture a gagné 7,6 points par rapport à la même période de l’année 2022 pour s’établir à 77,9%. Et tout cela participe selon nous à maintenir les réserves tunisiennes en devises à des niveaux soutenables.